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2019/09/25 - ACTUALITE/ Apocalyse now

Dernière mise à jour : 9 mars 2020

J’ai extrait cette image d’une vidéo, hier, en consultant la presse internet. Un paysage d’apocalypse à la beauté singulière, hypnotique.

Elle était précédée de la baseline suivante :

NON,­­­ CE N’EST PAS LA PLANETE MARS.

Pourquoi cette image-là, parmi toutes celles que je vois défiler, chaque jour, m’a t’elle interpelé ? Peut-être parce qu’elle incarne ma perception d’une réalité que j’envisage de plus en plus comme une hallucination. Une courte phrase, en surimpression, a eu beau préciser que sa couleur rouge était la conséquence d’un phénomène optique, cette vision n’en reste pas moins déconcertante.

Quel est l'apparence exacte de cette scène ? L’enregistrement vidéo en a t’il altéré la teinte ?

Nous ne pouvons qu’imaginer ce qu’a dû ressentir la personne qui a filmé cette route indonésienne.

Quelle était l’odeur de ce qu’il ou elle a respiré ? Son bruit ? Quelles ont été les réactions des autres humains, des animaux et plantes qui se trouvaient là ? Issue des feux qui ravagent notre planète, cette bizarrerie nous rappelle que les conséquences de nos actes nous entrainent vers un inconnu qui dépasse notre entendement. Et à quel point nous perdons le fil de ce que nous nommons réalité.

D’ailleurs, quel est la crédibilité de ce visuel ? Il se pourrait qu’il soit une fake news de plus. Un simple filtre suffirait à créer un effet similaire, et il serait aisé de comprendre la motivation d’une telle manipulation. Continuer à perpétuer le sensationnalisme de l’effondrement annoncé, à agiter la peur pour continuer à vendre, toujours plus, en maintenant le statu quo néolibéral?

Nous assistons au délitement de notre monde comme à un film catastrophe global. Subjugués par une fascination morbide non assumée, nous sommes incapables, tant que les marchandises et les informations continuent d’affluer, d’intérioriser la nécessité d’un changement radical.

Et ce, parce que la plupart d’entre nous est structurellement inapte à envisager la remise en question de ce qu'il ou elle croit être.

Si l’homo economicus capitaliste ne voit pas d’alternative à son être au monde, c’est qu’il s’est construit sur le mépris de tout ce qui lui est extérieur. Sur l’idée de son incontestable supériorité sur toutes les autres formes d’expérience du vivant et de l'esprit.

Le « There is no alternative » thatchérien semble être devenu le mantra subconscient d’une majorité tétanisée par la démesure des enjeux de ce siècle.


Je maintiens, en accord avec les Toltèques et les neurosciences, que notre monde est une hallucination, que ce que nous croyons vrai n’est qu’une construction de nos cerveaux. Partir de ce postulat peut, à mon avis, aider à envisager une voie alternative. Nous créons et détruisons ce monde parce que nous en sommes trop peu conscients. Si nous voulons survivre, nous n'avons d'autre choix que de muter, appréhender notre propre nature, et notre environnement, différemment. Ce qui réclame, avant toutes choses, une dose immense d’humilité.

Nos mystiques savent, depuis la nuit des temps, que le réel est une expérience multidimensionnelle. Trouverons-nous la force de nous libérer de l’hypnose matérialiste et spectaculaire? Cette drogue hautement addictive qui nous fait tout voir de travers?


Ceci étant dit, je ne crois détenir aucune autre vérité que la mienne. Ce texte n’est que la traduction de ce que m’a inspiré cette étrange image rouge. Ce genre de rouge qui peut vous rendre complètement dingue...

HR

Capture d'écran tirée de l'OBS

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